À propos de cette page: Devriez-vous investir votre précieux temps à explorer ce site? Devriez-vous prendre au sérieux les propos de l’individu quelque peu excentrique qui l’a mis sur pied? Ouf… questions difficiles. Surtout lorsqu’on pense à l’infinité d’autres activités plus faciles et divertissantes que vous pourriez être en train de faire en ce moment. Sur cette page, je vais tenter de vous aider à juger si ce que je vous propose en vaut ou non la peine. Si vous êtes déjà convaincu, vous pouvez passer tout de suite à l’un des onglets suivants. Sinon, vous êtes prié de me laisser quelques instants pour tenter de vous faire changer d’idée.
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Humble petite présentation de moi-même et de ce super site:
Je m’appelle Francis Blondin. Je ne suis pas un génie. Je ne suis pas un expert en neuroscience. Je ne suis même pas, à la base, quelqu’un qui a un talent ou une affinité particulière pour la mémorisation. Par lâcheté et négligence, j’ai échoué des cours au secondaire, au cégep et à l’université. Pire encore: lorsque je perds le contrôle ou que je me laisse aller, j’ai bien souvent tendance à vivre et à travailler de façon particulièrement distraite, désorganisée, impulsive et grossièrement inefficace.
Devriez-vous donc cesser de perdre votre temps ici et chercher le site d’une personne plus efficace et plus responsable? Peut-être bien. Mais avant de partir, sachez que j’ai la prétention de pouvoir vous enseigner une série de techniques et de concepts qui sont je pense être extrêmement utiles et fascinants et qui ont le potentiel d’enrichir la vie de bien des gens. C’est particulièrement vrai pour les étudiants et les étudiantes. Ça l’est aussi pour tous ceux et celles qui souhaitent continuer d’apprendre tout au long de leur vie. Qui que vous soyez, mon principal but est de gratuitement, brièvement et simplement résumer tout ce que vous avez besoin de savoir pour réaliser n’importe quel projet lié à la mémoire ou à l’apprentissage.
Tout cela n’est pas la “méthode Francis” et ce n’est pas basé, du moins pas principalement, sur mon opinion personnelle. Même si c’est certain que je peux me tromper et que mes perceptions, mes biais et mes expériences colorent le tout, la majorité de mes recommandations s’appuient soit une longue série d’ouvrages et de sources fiables, sur des études scientifiques et sur les conseils des individus les plus expérimentés du monde de la mémorisation rapide. Je ne prétends pas être un modèle à suivre et je ne prétends pas être “le meilleur” en quoi que ce soit. Je prétends seulement être quelqu’un d’honnête qui a fait ses devoirs et qui souhaite partager les trucs le plus utiles qu’il a appris.
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[Ouverture officielle de la section vantardise crasse]
Je vais maintenant me vanter un peu, histoire de tenter de me donner un peu de crédibilité et d’augmenter les chances que vous preniez mes propos un peu plus au sérieux. Vous pouvez passer tout de suite aux paragraphes suivants si cela vous exaspère ( : En 2016, puis de nouveau en 2017, malgré ma mémoire naturelle tout à fait quelconque, je suis parvenu à devenir le soi-disant “champion canadien de la mémoire”*. La mini-notoriété ainsi gagnée m’a amené à apparaitre une vingtaine de fois à la radio, à la télévision ou dans les journaux pour différentes entrevues ou démonstrations. Ces victoires en compétition n’ont été possibles que grâce à un contexte particulièrement favorable, grâce à la découverte de ce qu’on appelle parfois l’art de la mémoire et grâce à environ 2 heures d’entrainement par semaine de façon non régulière depuis janvier 2015. Lorsque bien concentré et au sommet de ma forme, dans le bon contexte ces techniques peuvent me permettre de mémoriser 200 numéros aléatoires en moins de 5 minutes. Moins d’une minute pour l’ordre d’un jeu de cartes mélangées. Je peux aussi, quoi que c’est un peu plus long et difficile, retenir toute la carte du monde, des notes de lecture, des faits scientifiques, du vocabulaire de langues étrangères, les noms des gens, des statistiques, des poèmes, des textes de chansons, des citations, des définitions, des dates et des faits historiques ou un peu n’importe quoi.
Au-delà de la mémorisation, je m’intéresse également à toute une variété de sujets liés de près ou de loin à l’apprentissage sous toutes ses formes, à la psychologie ainsi qu’à la santé physique et mentale. À quelques exceptions près, je prétends aujourd’hui être en mesure de développer relativement rapidement plus ou moins n’importe quelle habileté à laquelle je pourrais choisir de m’attaquer. Je n’aurais certainement pas dit cela durant les premières décennies de ma vie. De façon lente et irrégulière, je pense aussi parvenir à radicalement transformer certaines de mes habitudes de vie de façon à être plus en santé, plus en forme, plus concentré, plus efficace (ou moins spectaculairement inefficace!) et ultimement plus courageux et plus heureux.
Si vous avez un peu de temps à perdre, ci-dessous vous pouvez me voir lors de mon premier passage à la télé en 2016, environ un an après avoir commencé à pratiquer les techniques de mémorisation une fois de temps en temps. À l’époque, je me considérais encore comme un débutant, avec raison je pense.
À propos de la vidéo: On peut m’y voir réciter l’ordre d’un jeu de cartes mémorisé rapidement peu avant d’entrer en onde. On mets aussi à l’épreuve ma connaissance des 2000 premières décimales de pi que j’avais alors mémorisées. Ce segment semble avoir impressionné bien des gens lors de sa diffusion. J‘explique dans la vidéo et ailleurs sur ce site pour quelles raisons, si les techniques que j’utilise étaient davantage connues et pratiquées, mes habileté cesseraient d’être considérées comme étant exceptionnelles.
Je ne vous montre pas cela dans un esprit de “Avez-vous vu à quel point je suis bon?!”, mais parce que je pense qu’il s’agit d’une bonne démonstration de ce qu’il est possible d’accomplir pour un individu “normal” qui s’attaque à des habiletés initialement bien intimidantes.
Je conclus la section vantardise crasse avec cette photo de moi lors de l’une des conférences que j’ai eu la chance de présenter à l’Université Laval. Cela adonne que la photo a été prise alors que je démontrais ma capacité à combiner simultanément la mémorisation, la jonglerie et le cube Rubik. La combinaison de ces trois habiletés donne un bien unique petit numéro que je mettrai peut-être en ligne un de ces jours.
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[Fin officielle de la section vantardise crasse]
* Notez que ce n’est pas pour rien si je préfère me décrire comme un “soi-disant” champion de la mémoire. Je suis bel et bien capable de plusieurs prouesses de mémorisation, sauf que le titre de “champion canadien” peut facilement donner une impression trompeuse. Si vous êtes curieux, je m’explique plus en détails sur cette page.
Je suis bien fier de ce que je suis parvenu à accomplir, mais sachez que mon histoire n’a rien d’exceptionnel. À travers le monde, nous sommes probablement plusieurs milliers à avoir développé ce type d’habileté et à tenir un discours similaire. L’art de la mémoire n’est pas une pilule magique qui va vous permettre de tout retenir sans faire d’effort, mais c’est certainement un outil extraordinaire qui mérite amplement d’être découvert.
Je donnerais énormément pour avoir connu ce que je sais aujourd’hui alors que j’étais encore étudiant. J’ai presque envie de retourner à l’université juste pour pouvoir pleinement apprécier la différence. Je ne blâme certainement pas les enseignants, mais c’est un peu scandaleux que nous puissions tous passer tant d’années dans le système d’éducation sans que l’art “d’apprendre à apprendre” ne soit jamais ou presque enseigné de façon adéquate. Il faut dire que cet art reste encore aujourd’hui très peu connu et souvent très mal compris ; que même les spécialistes ne s’entendent pas sur plusieurs questions fondamentales ; que plusieurs mythes à son sujet sont omniprésents et que, pour l’instant, beaucoup trop peu de gens sont qualifiés pour l’enseigner.
L’art de la mémoire est-il difficile ou inaccessible?
Oui et non. Il est vrai que pour chaque individu qui devient doué, il y en a plusieurs autres qui n’osent même pas essayer ou encore qui abandonnent après seulement quelques minutes ou quelques heures. Cela dit, pour tous ceux et celles qui sont prêts à affronter les difficultés initiales, j’ai toutes les raisons de croire que de solides compétences sont à leur portée. Nul besoin d’être “talentueux”, d’être particulièrement brillant ou d’avoir une mémoire naturelle hors du commun. Tout ce qu’il faut, c’est un peu d’aide et de persévérance. Je peux appuyer mes propos en vous parlant de mes expériences d’enseignement avec des groupes de jeunes et de beaucoup moins jeunes. Je peux vous parler de tous les autres experts et débutants qui tiennent un discours similaire au mien. Je peux citer un bon nombre d’études scientifiques qui viennent démontrer l’utilité générale des techniques de mémorisation pour tout un chacun. La plus célèbre de ces études a fait le tour du monde en 2017 après avoir démontré de quelles façons quelques semaines d’entrainement peuvent spectaculairement améliorer les performances de complets débutants. Je peux aussi vous parler de comment, lors de ce fascinant concours international, visant à comparer différentes méthodes d’enseignement, l’art de la mémoire s’est révélé être – du moins pour l’apprentissage du vocabulaire d’une langue étrangère – plus efficace que toutes les autres méthodes. Le concours en question impliquait environ 10,000 participants ainsi que 11 équipes composées principalement de neuroscientifiques de par le monde.
Faut-il s’entrainer tous les jours pendant des mois et des années pour obtenir de bons résultats? Cela dépend de vos objectifs. Oui c’est vrai que cela prend une bonne dose de temps et de persévérance pour parvenir comme moi à mémoriser un jeu de cartes en 47 secondes (ou moins de 30 secondes pour mon ami Braden Adams en Colombie-Britannique). Ça ne se fait certainement pas en une semaine. Ce n’est pas certain non plus que ce niveau de rapidité puisse être atteint par qui que ce soit, à n’importe quel âge. On ne peut pas tous devenir des athlètes olympiques, des prix Nobel de physique ou des champions internationaux de mémorisation. Mais à mon avis, de façon générale, la rapidité et les comparaisons entre les individus ne devraient pas avoir d’importance. Pour la grande majorité des différentes habiletés qui existent, nul besoin d’être plus “talentueux” qu’un autre pour devenir très doué et compétent. C’est vrai pour la mémorisation. C’est vrai aussi dans à peu près n’importe quel domaine.
Pour tous ceux et celles qui ne visent pas à terminer sur le podium lors d’une compétition de mémorisation, il n’est pas du tout nécessaire de viser un niveau de rapidité ridicule. Pour la majorité d’entre nous, c’est bien suffisant d’être en mesure de retenir ce que l’on souhaite retenir de façon amusante et efficace.
Note importante: une partie non négligeable des bénéfices de l’art de la mémoire peut commencer à se manifester littéralement du jour au lendemain. Donnez-moi 15 ou 20 minutes devant un groupe de jeunes élèves, de personnes âgées ou peu importe, et je leur montrerai comment même de complets débutants peuvent apprendre à rapidement retenir dans l’ordre une vingtaine ou une trentaine de mots aléatoires. Notez que ces mots sont choisis aléatoirement pas certains membres de l’auditoire, que je les encourage en choisir de particulièrement difficiles et que ni moi ni personne d’autre n’a pu voir la liste à l’avance. En étirant l’exercice sur environ une heure, j’ai toutes les raisons de croire que la majorité de la salle pourrait parvenir à retenir une liste de 50 ou même 100 mots ou plus. Je ne crois pas être déjà tombé sur quelqu’un qui semblait être un “cas désespéré”.
Sachez cependant que, s’il est relativement facile de mémoriser avec l’aide d’un “expert” présent, il faut plus de temps pour devenir à la fois autonome et efficace dans la plupart des situations. Combien de temps? Je pense que la grande majorité des avantages de l’art de la mémoire peuvent être obtenus après plus ou moins une vingtaine d’heures de pratique sérieuses étalées sur quelques semaines ou sur quelques mois. Tout ce qu’il faut, c’est d’avoir l’envie et le courage de tenter quelque chose de nouveau et de surmonter les difficultés initiales associées à la pratique d’une nouvelle habileté. Pour mettre ces “20 heures de pratique” en perspective, sachez que c’est moins de temps que ce que la plupart des gens passent devant la télévision à chaque semaine. Pour les plus motivé·e·s parmi vous, je ne serais vraiment pas surpris que vous puissiez parvenir à, par exemple, mémoriser l’ordre d’un jeu de cartes complet en moins de 10 ou 15 minutes d’ici deux semaines ou même bien avant.
Autre note importante: La règle des “20 heures de pratique sérieuse” est applicable bien d’autres domaines qu’à la mémorisation. Si vous vous y prenez de la bonne façon, ça ne m’étonnerait aucunement que d’ici un mois, vous parveniez à devenir relativement compétent à la pratique d’une habileté complexe quelconque qui vous semblait jadis inaccessible – jouer d’un instrument de musique par exemple. Environ 45 minutes de pratique par jour pendant un mois, c’est généralement bien suffisant.
Conclusion en une phrase:
Tout cela pour dire que peu importe quels sont vos objectifs – qu’ils soient modestes ou grandioses et qu’ils soient ou non liés à la mémorisation – j’espère que vous trouverez ici au moins quelques conseils et quelques idées qui vous seront utiles ( :
Lectures suivantes suggérées:
– Si vous vous intéressez principalement à l’art de la mémoire, commencez par cet article qui explique sa nature et son histoire.
– Si vous ne souhaitez pas nécessairement apprendre à construire des palais de mémoire et que vous préfèrez découvrir des tactiques de mémorisation simples et concrètes que vous pouvez mettre en pratique dès aujourd’hui, je vais plutôt vous conseiller la lecture de l’article en anglais que vous trouverez sur cette page.
– Si c’est plutôt l’idée de parvenir à développer plus ou moins n’importe quelle habilité qui vous interpelle, commencez par la section Apprendre à apprendre.
Dernières petites notes un peu inutiles, précisions et engagements personnels:
Il y avait encore quelques derniers points que je ressentais le besoin d’ajouter à cette page, mais qui n’ont rien d’essentiel de votre point de vue. Si vous n’avez pas de temps à perdre, n’hésitez pas à passer tout de suite à un autre onglet. Si vous êtes curieux de les lire, vous les trouverez en cliquant ici.